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L’ILLUSTRE MAURIN

CHAPITRE V


La ville de Bormes, se souvenant de ses origines romaines décerne à Maurin les honneurs du triomphe ; et le roi des Maures se bat avec un baron romain.


Au jour dit, de bonne heure dans la matinée, les premiers arrivés furent M. Cabissol, M. Labarterie, suivi de sa femme, et un invité de M. Cigalous, riche médecin de Paris, en villégiature à Cavalière, M. Noblet.

À l’entrée de la place de Bormes, les Parisiens étonnés durent passer sous un arc de verdure qui portait au faîte une belle inscription, entre deux flammes tricolores :

Vive Maurin des Maures


Le maire Cigalous expliqua pour quelles raisons il avait voulu célébrer la venue du roi des Maures, aimé de tous ses administrés. « Maurin, dit-il, est un bon citoyen. Nous le lui disons à notre manière. »

— Té ! dit Maurin, dès qu’il aperçut Labarterie, qui n’avait pas sa casquette de chasse, vous avez un chapeau aujourd’hui ?

Ce fut son bonjour.

Avec le silencieux Pastouré, deux ou trois amis de Bormes, électeurs importants, se groupaient autour de Maurin. C’étaient François Marlusse (natif de Bandol), Novarre Pierre, et Benoni ou Benoit Soufflarès.