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L’ILLUSTRE MAURIN

CHAPITRE LVIII


M. Rinal sonde la blessure de Maurin.


Tonia avait pensé que le secours efficace ne pouvait venir que de M. Rinal. Elle était allée le voir, lui avait tout avoué, puis l’avait quitté pour rentrer chez son père.

M. Rinal fit prévenir M. Cigalous qui prit toutes les mesures nécessaires. Il fallait une équipe de porteurs, il fallait une carriole pour les conduire promptement jusqu’au point de la route le plus rapproché du lieu où gisait Maurin. M. Cigalous ne trouva pas tout de suite quatre hommes disponibles ; mais dès qu’il les eut, il partit avec eux. M. Rinal mit sa trousse dans sa poche et suivit M. Cigalous.

Dans un filet à serrer les balles de foin et qui, par les angles, avait été attaché à deux barres de bois, Maurin fut descendu sur l’épaule des quatre porteurs. M. Rinal n’avait pas pu monter la colline, il attendait sur la route, dans la carriole. Maurin, pendant le trajet, avait plusieurs fois perdu et repris connaissance.

M. Rinal le fit étendre à terre sur le matelas qu’on avait apporté, — il examina la blessure qui ne paraissait pas mortelle. La balle était ressortie au-dessous de l’épaule, sans avoir, semblait-il, endommagé rien d’essentiel.

M. Rinal fit un premier pansement.