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L’ILLUSTRE MAURIN

rin, dans la melonnière d’un ami qui m’en a donné la permission — quoique je doive dire, pour la vérité, qu’à l’occasion (la soif ou la faim, la tentation me commandant) je mangerais bien sans remords… tout comme vous… deux tranches ou trois de melon chipé ; — pas une de plus, que ça me ferait mal au ventre. Et voilà la raison pourquoi, si j’étais juge, je penserais beaucoup souvent aux circostances exténuantes !

En rentrant le soir à Sainte-Maxime, Maurin disait à Pastouré :

— Tu devais reculer bien lentement, que tu l’as insulté si longtemps, ce pauvre lapin ?

— Eh ! couyoun, m’embrayàvi (je remettais mes braies) ! dit Pastouré, grave comme un juge.