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L’ILLUSTRE MAURIN

Sarrasin dont tout homme du Var a pourtant dans les veines un peu de sang hérité.

Et là-bas les montagnes des Maures, patrie de Maurin, se haussant sur leur base le plus qu’elles peuvent, regardent Saint-Tropez par-dessus le golfe de Grimaud ; et La Garde-Freïnet s’émeut, et tous les nids d’aigle, où si longtemps nichèrent les Sarrazins vainqueurs, reconnaissent dans la grande voix des bravades, qui domine le ronflement des vagues et du mistral, la voix même de leur passé, l’évocation de leur histoire, quelque chose comme un appel de race montant du fond des siècles, batailles forcenées, mêlées retentissantes, fêtes de victoire, joie et terreur, gloires et fumées parfaitement inutiles !