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L’ILLUSTRE MAURIN

gne. Ces marches de circonstance viennent de nos ancêtres.

Le capitaine de ville et son major viennent se placer en face du maire. Le major seul s’avance vers celui-ci, et, à trois pas de distance, le salue de son épée.

Après l’avoir remise au fourreau, il prend la pique que le maire lui présente, recule de trois pas, et, tournant à gauche, il s’avance vers le capitaine de ville, s’arrête à trois pas devant lui pour recevoir son salut et lui remet la pique qu’il salue à son tour. Après avoir rallié le capitaine de ville, il se dirige avec lui vers le maire.

À une distance proportionnelle, le capitaine de ville, laissant son major en arrière, s’avance seul majestueusement vers le maire et exécute en son honneur son premier salut traditionnel, suivi d’une décharge générale de mousquets.

Le major s’avance à son tour, salue de son épée le Maire et vient avec le capitaine de ville reprendre sa place primitive.

L’excellent Guide de la Bravade, d’où sont tirés ces renseignements, donne avec figures « les dix temps qu’exige le salut du capitaine de ville. Le numéro 1 seul est applicable au saint. »

Les dispositions sont les mêmes, ajoute le Guide, pour la prise du drapeau que pour celle de la pique.

Cette cérémonie terminée, le major commande le défilé.

Les corps nouvellement constitués passent toujours après les mousquetaires qui sont les gardes du capitaine de ville.

Le défilé passe devant le maire et va s’arrêter au bas de la place, où chaque corps de bravade prend sa position. Le capitaine de ville, son état-major à gauche, occupe le milieu de la place, ayant à droite la rue Blanche.

Ainsi fixés, le major se détache, vient aviser le clergé que tout le corps de bravade est réuni, prêt à recevoir la bénédiction des armes, et il revient à son poste.

Le clergé, croix en tête, escorté des gardes-saint, se rend sur la place par la rue de l’Horloge. À son apparition, le major fait porter et présenter les armes.