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L’ILLUSTRE MAURIN

avoir donné la force de nous défendre de l’attaque que nous firent vingt et une galères d’Espagne qui nous combattirent environ trois heures ; sur quoi, requis le conseil de vouloir délibérer qu’à l’avenir ce jour-là on fera fête à la ville et se fera procession générale en actions de grâces.

Lequel conseil, d’un commun accord, a délibéré que M. le prieur Antiboul sera prié, s’il lui plaît, en considération de la grâce et faveur que le souverain Dieu nous fit, le dit jour quinze juin dernier, de nous avoir préservé de l’attaque des Espagnols, de vouloir faire, quand bon lui semblera, une procession générale à saint Tropez notre Patron, et qu’à l’avenir toutes les années et le quinzième jour de juin, jour de la dite attaque, serait faite une procession générale en actions de grâces.

Signé : Marquès, lieutenant du juge,
Antiboul-Senglas, greffier.


Le 24 juin 1558 fut nommé à Saint-Tropez, avec le titre de capitaine de la ville, un commandant général chargé, aux termes de la délibération municipale, de garder la ville de jour et de nuit contre les ennemis, avec pouvoir de prendre les hommes nécessaires à la défense, de faire mettre en état l’artillerie, d’acheter de la poudre pour les bombardes et de la poudre fine, et de faire commandement à chacun de tenir ses armes en ordre, etc.

En 1562, ses pouvoirs furent renouvelés ; le conseil municipal lui donne en plus le pouvoir « de prendre tous les hommes qui lui sont nécessaires pour faire le guet, aller contre les Turcs et les ennemis du Roi, notre sire, du pays et du présent lieu ».

On lit dans la vie de saint Tropez, racontée par l’abbé Espitalier (Saint-Tropez, 1876) :

Les pouvoirs qui lui avaient été reconnus (au capitaine de ville) par ladite ville de Saint-Tropez furent confirmés