Page:Aicard - L’Illustre Maurin, 1908.djvu/146

Cette page a été validée par deux contributeurs.
128
L’ILLUSTRE MAURIN

que la tempête d’hiver : c’est ma meilleure protection. Dieu garde nos petits, collègue, mieux qu’il ne nous a gardés ! Je calcule que la République est bonne. Sans les écoles de la République, mon fils serait comme moi, au lieu qu’il marche dans l’honneur. Je sais que pour la défendre, la République, tu es un homme. Eh bien… fais-en nommer de bons !

— Où es-tu électeur ?

— À Hyères, où j’ai mon frère. Mon endroit véritable est là où mon frère habite, un pauvre diable aussi, chez qui censément j’ai le domicile, comme la loi le demande.

— Vote pour Vérignon, dit alors Maurin à Lagarrigue et fais voter ton frère pour lui.

— Je serais aveugle, dit Lagarrigue, qu’à ton bras, Maurin, je marcherais, assuré d’aller droit !