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L’ILLUSTRE MAURIN

CHAPITRE XI


La métaphysique de Pastouré.


La mère de Maurin se mourait dans sa vieille cabane de planches, au milieu de la plaine de Cogolin, non loin de la mer, sous les grands pins parasols.

Maurin, assisté de Pastouré, veillait auprès d’elle.

— Pastouré, dit-il, va chez M. Rinal, chercher mon fils Bernard et tu iras après chez le prince chercher ma fille Thérèse… Ils verront mourir la grand’mère.

Pour Césariot, il ne se reconnaissait pas le droit de l’appeler, vu que la grand’mère ignorait l’existence du garnement.

Pastouré partit et ramena Bernard. Il repartit et ramena Thérèse.

— Mère, dit Maurin, voilà vos petits-enfants. Ils viennent vous embrasser.

— Je les bénis ! murmura la vieille, de sa voix fragile.

Et elle mourut.

— Pastouré, dit Maurin, nous allons l’enterrer au cimetière de Cogolin. Cours chez le voisin Labigue ; tu lui diras de nous prêter sa charrette, son cheval et ses harnais neufs. Sur la charrette nous mettrons le cercueil. Fais vite.

Pastouré sortit. En son absence, le médecin de Cogo-