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monde, on vit jamais rien de comparable comme ignominie, comme horreur, comme infamie, comme abjection à la figure de ma femme ? Mais il y a pis que cela, monsieur, il y a sa mauvaise foi sans nom, sa bassesse d’âme sans exemple » et pour lui démontrer les mauvais traitements que sa femme lui fait subir, il lui donne des coups de pied dans le tibia, lui tire les cheveux, lui lance une gifle. Sa femme, à son tour, accuse son mari de la meurtrir de bourrades à lui défoncer les côtes, de la pincer et pour qu’il comprenne mieux, elle joint l’exemple à l’explication. Elle veut le forcer à boire, dans son verre à elle, le jus de bouchon que son mari lui donne, tandis que celui-ci veut lui faire avaler de force, une assiettée de soupe où elle aurait mis de la mort-aux-rats. Les Boulingrin, tout-à-fait furieux, se jettent à la tête le verre de vin et l’assiettée de soupe au grand détriment de leur hôte qui attrape le tout. La femme, armée d’un revolver, menace son mari qui se fait un rempart de Des Rillettes et finit par souffler la lampe. Après une escarmouche dans l’obscurité où Des Rillettes est tour-à-tour pris pour monsieur et madame Boulingrin, où il reçoit de nouvelles gifles et la balle que la folle a fini par lâcher dans le tas ; après que les deux fous ont cassé l’un la glace, l’autre la pendule et les deux ensemble tout ce qui reste du mobilier, et que pour se venger une dernière fois, madame met le feu. Des Rillettes, affolé, cherchant la sortie, reçoit le contenu d’un seau d’eau que la servante a apporté pour éteindre l’incendie et qu’elle jette à toute volée.

Voilà, Messieurs, les observations que j’avais à vous présenter. J’ai me limiter, vous vous en doutez, peut-être, dans le choix et le nombre des cas à étudier, car l’œuvre de Courteline est une mine presqu’inépuisable et j’ai laisser de côté quelques types, parce que mon travail tel qu’il est, est déjà trop long. Vous vous demandez, peut-être, comme je me le demandais moi-même, il n’y a pas très longtemps encore, comment il se fait qu’il y ait tant de