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ODES 165.
- XXII.
Marroquin, pour te faire vivre,
- J’avois entassé un gros livre
- Envenimé d’un gros discours
- De tes chaleurs, de tes amours,
- Et par tes aages impudiques
- Arrangé tes fureurs saphiques.
- Là je contois que ton berceau
- A peine fut jamais puceau,
- L’horoscope de ta naissance,
- Les passe temps de ton enfance,
- Comme on faisait, quant tu criois,
- Changer en un rire ta vois
- Au branle gay d’une chopine,
- A voir chaucher une gesyne,
- La chienne et le chien enbesez,
- Deux poux l’un l’autre entassez.
- Jamais tu n’estois resjouie
- Q’en contemplant la vilenie,
- Une cane soubz un canard,
- Une oy’ envezee d’un jard.
- Puis je contois au second aage
- Le segond progrès de ta rage.
- Comme à six & sept & huit ans,
- Tous les garçons petis enfans
- Tordans autour du doit leurs guilles.
- Fourgonnilloient tes espondrilles.
- Trois ans aprez en un garet
- Tu leur fis un haran sauret
- Ou un monstre presque semblable,
- Et puys pour te rendre agréable,