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LETTRES RÉPUBLICAINES.

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XIII.

À PROPOS DES DERNIÈRES ÉLECTIONS.


Aux ouvriers de Paris


23 septembre.


Pourquoi ne vous le dirais-je pas librement, fraternellement, sans réticence ni périphrase ? Le succès électoral dont vous vous applaudissez à cette heure n’est pas, selon moi, de nature à vous donner une force véritable, et la tactique que vous avez suivie en cette occasion, malgré sa réussite apparente, loin de vous rapprocher du but, ne fait, à mon avis, que vous en écarter.

Ceci vous étonne ; mais causons ; expliquons-nous. Qui sait ? peut-être n’avez-vous pas entendu depuis longtemps une parole sincère. Vous êtes souverain ; on vous traite en monarque ; c’est dire que l’on vous flatte et que l’on vous abuse ; mais, par bonheur, vous n’avez pas encore perdu l’amour de la vérité et comme vous en reconnaîtrez l’accent dans le peu de mots que j’ai à cœur de vous dire, vous ne