CHAPITRE XXXIII
Le général Cavaignac, investi du pouvoir exécutif, n’eut qu’à compléter les mesures qu’il avait prises déjà comme ministre de la guerre. Il laissa son quartier général à l’Assemblée, sa réserve sur la place de la Concorde ; il fit adresser l’ordre, par dépêches télégraphiques, aux chefs de corps de la subdivision de la Seine-Inférieure, à ceux de la deuxième et de la troisième division, de diriger sur Paris toute l’infanterie disponible. Il envoya dans les départements des officiers d’état-major chargés de presser l’envoi des troupes et de faire marcher sur Paris l’armée des Alpes. Enfin, il fit publier trois proclamations : l’une qui s’adressait, au nom de l’Assemblée nationale, aux ouvriers ; l’autre, en son propre nom, à la garde nationale[1] ; la troisième à l’armée.
- ↑ Voir, aux Documents historiques, à la fin du volume, no 16, ces deux proclamations.