CYTOYENS DE PARIS,
Le roi a abdiqué. Désormais la couronne donnée par la révolution de Juillet repose sur la tête d’un enfant protégé par sa mère. Ils sont sous la sauvegarde de l’honneur et du courage de la population parisienne. Plus de cause de division parmi nous. L’ordre est donné aux troupes de ligne de se retirer dans leurs casernes notre brave armée a mieux à faire qu’à verser son sang dans de funestes collisions.
Mes chers concitoyens, désormais l’ordre est confié au courage et à la sagesse du peuple de Paris et de son héroïque garde nationale ; ils n’ont jamais failli à notre belle patrie, ils ne lui manqueront pas dans cette grave circonstance.
.....Le livre de M Garnier-Pagés contient mainte erreur d’affirmation,
mainte erreur d’omission, et mainte erreur d’appréciation. Je
remarque, entre autres choses, qu’il a présenté la scène qui eut lieu
lorsque, pour la première fois, je me trouvai en présence des membres
du gouvernement provisoire, de manière à faire penser que mon
insistance à ne pas accepter le titre de secrétaire était l’effet d’une
ambition personnelle qu’irrita la résistance. Je lui rends la justice de
croire que s’il eût été à ma place, il n’eût pas été capable d’agir, dans
des circonstances si propres à élever l’âme, par le motif qu’il semble
me supposer. La vérité est — et si je me souviens bien, je parlai de
façon à lever tout doute à cet égard, — qu’il y avait là une question
d’une gravité extrême, et dans laquelle les petits calculs d’une petite