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DE LA RÉVOLUTION DE 1848.

dra sensible cette duplicité involontaire, dont aucun des membres du gouvernement n’était en particulier responsable, mais qui résultait nécessairement des concessions mutuelles qu’ils croyaient tous devoir se faire dans l’intérêt de la paix publique.

Une extrême faiblesse au dehors, un trouble malfaisant dans la conscience du pays, furent les résultats de ces contradictions. Le peuple surtout en souffrit ; sa simplicité, sa droiture n’y purent rien comprendre ; il se crut trompé, s’irrita, entra en défiance et finit, comme nous le verrons bientôt, par porter à la République qu’il chérissait et à lui-même des atteintes funestes.