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DE LA RÉVOLUTION DE 1848.

la colonne de Juillet ; un long roulement de tambour se fait entendre ; on apporte quelques branches de bois sec que l’on dispose en bûcher ; on y met le feu : une flamme s’élève claire et pétillante, qu’entoure aussitôt une ronde joyeuse. La ronde s’agrandit de proche en proche ; elle presse son rhythme, elle s’accélère, se précipite, s’étend, se prolonge jusqu’à ce que les derniers vestiges du trône aient disparu dans un monceau de cendres. Alors de grands cris d’allégresse retentissent, au-dessus desquels on entend bientôt des voix énergiques qui rappellent aux combattants le but de la révolution et s’écrient : À l’Hôtel de Ville ! à l’Hôtel de Ville !