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PRÉFACE DE LA SECONDE ÉDITION

maturité, aura, sans que vous l’ayez senti, accru en vous l’intelligence du vrai et la volonté du bien.

Je m’assure que vous saurez honorer, chez vos devanciers, des passions qui vous sont étrangères, mais quand vous regrettez peut-être de n’avoir pas connues. J’ai l’espoir que, pour exalter moins vos âmes, la patrie et l’honneur, s’ils étaient en péril, ne vous trouveraient pas moins fidèles, et que vous diriez, vous aussi, avec le moraliste, si le choix vous était offert : « Quand tous les périls seraient dans la liberté, toute la tranquillité dans la servitude, je préférerais encore la liberté ; car la liberté, c’est la vie ; et la servitude, c’est la mort. »


Paris, 1er avril 1862.