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Ainsois l’aimeray,
Tant com je vivray
De cuer loyaument.

Pour griete, n’elmay
Ne Foublieray,
Ne déguerpiray :
Foy li porteray,
Pais li garderay,

Et souverainement
Son honneur voirray.
Joie li guerray,
Toute à li seray,
Et quant je morray,
Mon cuer li lairay :

C’iest mon testament.

Si qu’en pais vit,
Qui abélist,
Et en délit
Qui s’esbaudit,
Ce renverdist,
Ce rejoïst,
Ce rajonist
Son esperit.
Ce l’embellist,
Ce Fadoucit,
Ce l’agencit,
Ce l’apertit,
Ce le nourrit
Et l’enrichit
Et l’assevit,
Qu’il li souiïîL