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coup de bonté à l’égard de notre peuple opprimé, et quant à nous quatre, ils nous traitèrent très cordialement ; mais ils rendirent en même temps un véritable service au gouvernement turc[1].

Nous sommes restés encore deux jours dans l’armée ottomane. Je ne peux pas m’empêcher d’exprimer en particulier nos sentiments de gratitude au consul français, M. Barthélémy, qui nous fit jour et nuit garder par ses cavaz, et au drogman du consul russe, M. Samuel Goldenberg, qui eut pour nous une conduite fraternelle. Je ne peux pas m’empêcher d’exprimer notre reconnaissance pour le consul italien, M. Henri Vitto, ainsi qu’à son drogman, M. Ferdinand, et à son médecin qui nous rendit des services inappréciables en prodiguant ses soins aux victimes de l’épidémie.

Avant de partir, j’ai donné la lettre suivante au consul italien :

  1. Voici ce qu’écrit M. de la Boulinière, chargé d’affaires de France à Constantinople, à M. Berthelot, ministre des affaires étrangères, sur ce point :

    « C’est la seconde fois, depuis les troubles, que les Puissances ont rendu au Sultan le grand service de le tirer d’une situation difficile et inquiétante : d’abord à Constantinople, lors de l’évacuation des églises par les réfugiés arméniens, et cette fois-ci à Zeïtoun.

    « Dans le premier cas, Abdul-Hamid n’a pas cru devoir refuser le concours des ambassades, et dans le second il a été trop heureux de l’intervention des Puissances. » (Voir le Supplément du Livre Jaune, 1895-1896, p. 84.)