Page:Aghassi - Zeïtoun.pdf/28

Cette page a été validée par deux contributeurs.
28
ZEÏTOUN

Ané et à Ané-Tsor. Les chroniqueurs arméniens ont mentionné Ané qui, vers la fin du XIIe siècle, était gouverné par le seigneur Héri ; de même, ils ont souvent mentionné le district d’Arékine, qui est limité par la vallée, d’Ané-Tsor.

L’endroit où Zeïtoun se trouve aujourd’hui devait être alors un lieu de villégiature pour les gouverneurs d’Ané ; et probablement il s’appelait Kegh (village). Jusqu’à présent, les Zeïtouniotes donnent ce nom à leur ville, et n’emploient le mot de Zeïtoun qu’en parlant à un étranger. Ce sont les Turcs qui ont donné ce nom (qui veut dire, en turc, olive), à cause des bois d’olivier qui existaient là en grand nombre. La ville trahit d’ailleurs une construction relativement récente. Il n’y a que la forteresse de Zeïtoun qui porte une marque d’antiquité ; elle est située à l’ouest de la ville, sur un escarpement rocheux très élevé ; elle a été reconstruite en partie dans ce siècle, mais on voit encore sur les rochers les restes de la vieille forteresse.

Deux siècles avant la chute de la royauté roupénienne, des Turcomans, des Persans et d’autres tribus musulmanes étaient venus s’établir dans diverses parties de la Cilicie. Les Caraman