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en trois ; le vartabed Bartholoméos, à pied, et tirant son cheval derrière lui, passa à la tête d’une partie des fantassins et se mit à traverser un ravin en se dirigeant sur l’aile droite de l’ennemi, sans en être vu ; les autres fantassins se dirigèrent sur l’aile gauche, en passant sous la forteresse d’Azdi, cachés dans les broussailles ; les cavaliers, conduits par le prince Nichan Yéni-Dunia et Tcholakian Panos, s’élancèrent tout droit sur le centre de l’ennemi. Les Turcs commencèrent une vive fusillade, mais sans aucun succès. Au même moment, le vartabed Bartholoméos, étant arrivé tout près de l’ennemi, s’élança tout d’un coup en poussant des cris effrayants et commença l’attaque ; les autres fantassins firent la même chose à l’aile gauche. Les Turcs se virent cernés de toute part, et après une résistance de deux heures prirent la fuite. Les Arméniens les poursuivirent longtemps et en massacrèrent un grand nombre ; Bartholoméos, monté sur son coursier, donnait lui-même l’exemple à ses combattants ; il empoignait les fuyards et les jetait à ses gens, en leur criant : « Revêtez-les de la chemise rouge, et que Dieu vous absolve ! » Ce jour-là, les Turcs avaient perdu quelques centaines de soldats, parmi lesquels se trou-