ment augmenté leur nombre, firent une attaque définitive sur Télémélik ; la situation des Arméniens était très périlleuse. Nous nous sommes empressés d’envoyer trente de nos meilleurs combattants qui allèrent à leur secours ; en même temps, les combattants d’Alabache et de Mavénk, deux cent cinquante personnes en tout, conduits par Khatcher Kaila et Hadji-Mardiros Ghadalakian, arrivèrent pour les assister. Le combat dura cinq heures ; les Turcs, vaincus, s’enfuirent jusqu’à Marache. Nos combattants plantèrent le drapeau insurrectionnel au milieu du Pont-de-Pierre de Djahan et continuèrent leur marche sur les villages de Kurtul et de Nédirli.
Le 13 novembre, nous avons envoyé à Gaban une bande de Zeïtouniotes ; les villageois turcs rendirent leurs armes et se soumirent sans résistance. Seulement, les habitants de quinze maisons avaient pris la fuite, et tous appartenaient à la famille Abaza ; leurs chefs étaient Dourdou-Bek, Millu-Aghaet Murtaza-Agha. Nos insurgés pillèrent les maisons des fuyards, mais ils ne firent aucun mal à ceux qui s’étaient rendus. Les Turcs de Gaban acceptèrent non seulement de planter