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dont ils tuèrent un bon nombre. Les Turcs tournèrent leur attention sur ce groupe, dirigèrent leurs balles sur eux, sans réussir à en atteindre un seul ; en ce moment, nos compagnons purent passer le fleuve et arriver jusqu’à nous. Le combat cessa.

Pendant ces quatre heures de combat, les ennemis avaient perdu trente-trois des leurs et avaient eu quelques dizaines de blessés ; de ceux des nôtres qui avaient passé le fleuve, trois seulement étaient morts et quatre blessés.

L’un de ceux qui étaient morts, c’était Djellad. Les ennemis avaient tourné leur attention sur lui et sur le prince Nazareth, qui tous les deux, par leurs costumes militaires et par leurs fusils Martini se distinguaient parmi les autres. Au dernier moment, lorsque leurs munitions s’étaient épuisées, ils avaient voulu repasser le fleuve ; le prince Nazareth, malgré une blessure à la jambe, avait réussi à le traverser, mais Djellad avait été arrêté dans sa marche par une balle qu’il avait reçue dans le ventre et qui l’avait abattu par terre ; les ennemis étaient arrivés, lui avaient coupé la tête et l’avaient envoyée à Marache, pour qu’on la promenât dans les rues.