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lui ses soixante-douze combattants, se retira dans les cavernes, aux flancs du mont Berzenga, prêt à défendre son indépendance jusqu’à la mort.

Après quelques semaines, l’évêque Nicolaïos de Fournous forma un seymen de cinq cents combattants arméniens des villages environnants et se dirigea sur les soldats turcs.

Ce seymen manquait de munitions ; il campa sur les collines d’Ané-Tsor. Il attendait de la poudre et des balles de Zeïtoun. Mais le traître Der-Garabed réussit encore à empêcher ses compatriotes d’envoyer des secours aux insurgés. Au matin, les soldats turcs attaquèrent les Arméniens qui se défendirent autant qu’il leur était possible. Mais lorsque les munitions manquèrent complètement, ils se mirent à fuir. Babig-Pacha, ayant appris, que ces quelques centaines de compatriotes étaient en danger d’être massacrés, courut avec ses braves à leur secours, commença un combat acharné avec les soldats, ce qui permit aux autres de trouver le temps de s’enfuir.

Cependant, le prêtre Der-Garabed, assisté d’un groupe d’Arméniens vendus au gouvernement, continuait à Zeïtoun son œuvre de démoralisation.