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ZEÏTOUN

qu’il est l’écho de la montagne, répercutant les coups du feu tirés en notre honneur avec un roulement semblable à celui du tonnerre. Mon seul regret, avant de m’endormir, est de ne pouvoir dessiner quelques-uns des sites qui nous ont charmés. »

En été 1865, les chefs Circassiens voulurent en finir avec ce désastreux état de choses ; ils envoyèrent des délégués et des présents aux princes de Zeïtoun, en les invitant à faire un pacte d’alliance avec eux.

Les princes arméniens acceptèrent cette proposition avec plaisir, et, prenant avec eux une dizaine de notables et trente combattants, se rendirent au village turc de Cabak-Tépé de la commune d’Alicher ; le supérieur du couvent de Fournous, l’évêque Nicolaïos, les accompagnait.

Vingt et un beks circassiens, entourés de trois cents cavaliers, s’étaient réunis sous la présidence du célèbre chef Méhemmed-Bek. Les Circassiens eurent tout d’abord un mouvement de méfiance en voyant l’arrivée des Arméniens, ils eurent peur de les approcher, malgré qu’ils fussent en grand nombre. L’entrevue fut ainsi ajournée pendant trois jours ; les représentants des deux com-