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coups, Khourchid-Pacha prit la fuite ; les soldats, ayant subi des pertes considérables, se dispersèrent sur les montagnes et les collines et s’enfuirent jusqu’à Marache.

Après cette défaite, le gouvernement comprit qu’il était impossible de recommencer l’attaque avec des forces médiocres et se décida à attendre quelques années et à accumuler des forces considérables pour pouvoir anéantir définitivement Zeïtoun.

Un vartabed zeïtouniote, qui était en même temps un combattant et un achough, composa après la guerre un poème de victoire qui, jusqu’à présent est chanté à Zeïtoun sous le nom de « l’Avetch de Khourchid-Pacha ». Nous donnons ce poème en entier, avec la traduction française que nous en avons trouvée dans une étude de Victor Langlois[1].

  
Accourez, mes frères, venez entendre le récit de nos hauts faits, comment l’infidèle Khourchid, qui voulait nous anéantir, fut écrasé.
Écoutez, mes frères, le récit de l’agression de Khourchid-Pacha. Oh ! cette année-ci fut glorieuse pour nous !
L’impie était décidé à nous massacrer, afin d’enlever nos femmes, nos enfants et nos biens.

  1. Revue des Deux-Mondes, 13 février 1863.