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LA GRAND’MÈRE DE GILBERTE

lique. Il faut adorer les desseins impénétrables de la Providence, qui choisit, quand il lui plaît, les fruits qu’elle trouve mûrs pour le ciel, »

Comme Mme Darwey finissait de parler, un coup de sonnette retentit, et peu d’instants après Jean vint annoncer qu’on envoyait chercher ces demoiselles. Il était neuf heures ; Anne-Marie et Gilberte embrassèrent leur grand’mère, qu’elles remercièrent encore de bon cœur de l’agréable soirée qu’elles lui devaient ; puis, se couvrant de leurs manteaux et reprenant leurs caoutchoucs, elles se préparèrent à suivre le domestique qui était venu les chercher.

« Adieu, bonne maman, bonsoir. Je serai bien bonne maintenant, vous verrez ! disait Gilberte.

— Adieu, mes chères enfants ; vous me tiendrez au courant de vos progrès. Dites à votre mère que je lui souhaite le bonsoir. »

La porte de la chambre se referma, et les deux petites filles reprirent d’un pas agile le chemin de leur maison.