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LA MADONE DE MAILLERAS

blait adresser au général ennemi des reproches dont celui-ci paraissait ému. Les costumes achevaient d’expliquer la scène aux personnes instruites. Les élèves, en entrant, entourèrent le tableau ; car, le maître n’étant pas là, ils ne se pressaient guère de se mettre à l’ouvrage.

« Qu’est-ce que cela ? dît Maurice, qui regardait comme les autres, mais qui était trop ignorant pour comprendre.

— Tiens ! ne le vois-tu pas ? répondit un plus jeune.

— Non, vraiment, reprit Maurice d’un air vexé ; je vois une femme qui a l’air de supplier ce guerrier ou de lui faire des représentations, mais c’est tout. Je n’ai pas la prétention d’être savant. »

Puis, apercevant Jean, et croyant lui faire partager son humiliation (car tous les enfants qui étaient présents s’étaient mis à rire en entendant sa réponse) :

« Mais Jean, qui, à ce que dit M. Lannek, est un enfant studieux, et qui a toujours la tête dans ses livres dès qu’il ne dessine pas, doit le savoir.

— Ceci, dit Jean, qui avait suivi la conversation sans y prendre part jusque-là, c’est