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enfin le löss de la vallée du Rhin qui n’est qu’une ac cumulation de molasse finement triturée, me paraît être le dernier dépôt de l’écoulement des eaux dues à la fonte des glaces, postérieur au transport du gravier plus grossier qui l’avait précédé lorsque le courant était encore plus actif.

Avant de chercher à expliquer l’origine de cette calotte de glace, il me reste encore à présenter quelques considérations sur les rapports qui existent entre les phénomènes que nous avons étudiés et les phénomènes géologiques qui les ont précédés.

Ici nous sortirons parfois complètement du domaine des faits. Aussi j’attache beaucoup moins d’importance à faire prévaloir les considérations qu’il me reste à présenter, que je n’en ai attaché à tous les détails que j’ai rapportés sur les différens phénomènes qu’offrent les glaciers, et que nous avons analysés dans les chapitres précédens.

Cependant, à moins de se résigner à poursuivre terre à terre les phénomènes que la nature offre à notre investigation, je crois qu’il est impossible de ne pas les rattacher plus ou moins directement les uns aux autres. L’étude des glaciers, envisagée de ce point de vue, nous conduit naturellement à examiner leurs rapports généraux avec l’histoire du globe terrestre ; et si jusqu’ici on ne les a pas fait rentrer dans la série des phénomènes auxquels je crois qu’ils peuvent être rattachés, c’est parce qu’on n’a générale-