Les faits rapportés par M. Venetz sur les oscillations des glaciers, et ceux que j’ai recueillis à d’autres sources, ou observés moi-même sur le même sujet, sont certainement de la plus haute importance pour la physique générale. Car quels que soient les résultats auxquels les recherches des physiciens s’arrêtent sur la marche de la température du globe, depuis l’époque de sa formation jusqu’à nos jours, toujours est-il que les faits concernant les glaciers, dont il vient d’être question, devront y trouver une place, et que toute théorie qui n’en rendra pas compte pourra être envisagée, ajuste titre, comme incomplète.
M. Venetz a conclu de ses observations et de ses recherches historiques à des oscillations de la température, sans dire positivement s’il entendait parler d’oscillations dans l’état de la température du globe en général, ou s’il envisageait ces oscillations comme locales. Nous avons déjà vu, en parlant de la formation des glaciers, combien il fallait être sur ses gardes pour ne pas attribuer à des changemens dans la température moyenne ce qui s’explique très-bien par des influences locales réitérées pendant une série d’années. Vouloir attribuer à des changemens généraux, dans la répartition de la chaleur à la surface du globe, les oscillations des glaciers qui rentrent dans le domaine de l’histoire, serait admettre une explication directement en contradiction avec ce résultat si bien établi