glacier, tandis qu’au bord même de la glace elle était de +2°[1].
Mais si la température du sol n’est pas influencée d’une manière notable par la présence des glaciers, il n’en est pas de même de la température des rivières et des fleuves qui en découlent. À Zermatt, j’ai mesuré maintes fois la température de la Viège à sa sortie du glacier, et je l’ai constamment trouvée à zéro, légèrement pointée le matin ; mais pendant la journée sa température s’élevait jusqu’à +1,5° ; il en est de même du torrent qui s’écoule du glacier de Zmutt. Au-dessus du village de Zermatt, à une lieue du glacier, je trouvai, le matin, la température de la Viège, qui s’était grossie des affluens du glacier de Zmutt, un peu au-dessus de zéro ; à une lieue au-dessous de Zermatt, c’est à dire à 2 lieues de sa sortie du glacier, elle n’avait encore que +1,7°, tandis que l’air s’était déjà élevé à +9° ; à Taesch, après avoir reçu les affluens du glacier de Finnelen, elle montrait +2°, l’air étant à +9° ; à Herbringen elle s’élevait à +3°, et l’air à +9,5°, vers neuf heures du matin, par un ciel brumeux ; à Stalden enfin, à 7 lieues de Zermatt, sa température montrait +5°, et l’air +14°. Mais depuis Herbingen les nombreux petits ruisseaux qu’elle reçoit et qui descendent des parois abruptes de la vallée lui appor-
- ↑ Bischof, Wärmelehre, p. 108.