glaciers, dans des limites assez étroites, sont pour lui un phénomène récent. Bien que de Saussure eût déjà signalé l’existence d’anciennes moraines ne reposant plus sur les bords actuels des glaciers, mais formant des ceintures concentriques, plus ou moins éloignées de leur extrémité inférieure, et bien qu’il eût cité comme exemple celui de tous les glaciers qui est le plus fréquemment visité (le glacier des Bois, dans la vallée de Chamounix), cependant ce fait paraît avoir été entièrement oublié ; car depuis que les travaux de M. Venetz ont donné une si grande importance aux anciennes moraines, j’ai entendu nier leur existence par ceux-là même qui se font les défenseurs absolus des idées de Saussure. Les observations de M. Venetz sur ces anciennes moraines sont d’autant plus importantes et méritent d’autant plus de confiance, qu’elles ont été faites en dehors de toute idée systématique. M. Venetz, dans ce premier mémoire, rapporte simplement les faits qu’il a observés ; ce n’est que dix ans plus tard que l’examen des blocs erratiques des vallées alpines les lui a fait envisager comme transportés par les glaciers. Antérieurement M. Venetz avait déjà donné une explication très-satisfaisante du rejet des corps étrangers tombés dans les fentes et les crevasses des glaciers[1].
- ↑ Verhandlungen der helv. naturforschenden Gesellschaft, 1816, Bern, in-8o