rattachent aux plus hautes sommités devraient des cendre plus bas ; enfin les glaciers peu inclinés ou presque horizontaux dont la surface excède celle des masses qui y affluent, devraient rester stationnaires, et celles-ci devraient avancer de plus en plus sur le glacier plat. Mais tout cela ne se remarque nulle part, ce qui prouve bien qu’il n’y a que l’explication du mouvement des glaciers, par leur dilatation, qui soit admissible. Cette dilatation est facile à observer, et ses effets sont très-notables.
Pour pouvoir apprécier rigoureusement la dilatation du glacier, j’avais démarqué, cette année, avec des bâtons, plusieurs triangles rectangles, dans le voisinage de notre cabane, à une hauteur absolue d’environ 7 500 pieds, c’est-à-dire beaucoup au-dessus du niveau où la température moyenne est à zéro. J’avais choisi un emplacement qui me permit de placer la base de l’un des triangles sur le bras le plus compacte du Finsterhaarhorn, qui est très-crevassé dans cet endroit, et l’autre sur un bras qui découle de la Strahleck et qui est moins ferme et plus égal à sa surface. Lorsque je mesurai, au bout de deux jours, les côtés de mes triangles, je trouvai l’hypoténuse du triangle qui s’étendait sur le glacier de la Strahleck allongée. Quelque favorable que ce résultat soit à la théorie du mouvement des glaciers que je viens d’exposer (puisque le glacier le moins compacte paraît avoir cédé davantage à l’influence de la dilatation), je préfère