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en se popularisant ; plus tard elles ont été reprises dans des ouvrages plus récens et présentées comme le résultat d’observations nouvelles.

Je crois devoir à sa mémoire d’extraire ici le chapitre de ses voyages dans les Alpes où il traite des glaciers. Ces citations me dispenseront de m’étendre sur les auteurs qui l’ont précédé et dont il analyse les travaux avec la précision qui lui est habituelle.

Scheuchzer attribue, avec Simler, la formation des glaciers à l’accumulation des neiges dans les hautes Alpes ; mais il se hâte de distinguer les névés des glaciers proprement dits[1] ; puis il rappelle les différences qu’offrent les glaciers quant à leurs dimensions, à leur hauteur, à leur longueur, à leur forme et à la hauteur des montagnes sur lesquelles ils reposent. Il cite ensuite les observations de Hottinger[2] sur la stratification et l’augmentation des glaciers et sur l’extension et le retrait alternatifs auxquels ils sont sujets. Il parle plus loin de la pureté de la glace des glaciers et reconnaît l’exactitude des assertions de Simler, qui le premier avait affirmé que les glaciers rejettent à

  1. Simler, de Alpibus, pag. 74 (Édit. Elzevir, p. 193), est très-explicite à ce sujet : « Porro inveteratas illas nives nostri homines Firn vocant. Est autem nix hæc dura quidem et aliqua ex parte congelata, sed nondum nivis naturam exuit ; quæ vero soluta et congelata, neque jam nix sed glacies est, ea Gletscher a nostris vocatur. »
  2. Ephemerides Acad. nat. curios. 1706, pag. 41.