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L’ambulance de M. Delaunay dont fait partie Fournier est alertée. Tout le monde s’en va ; il ne va plus rester ici que 6 équipes chirurgicales dont Roux-Berger, Leriche et Lemaître.

Nous recevons tous nos majors pour la soirée d’adieux ; malgré le champagne, tout le monde est triste.

Jeudi 11 avril

Notre dernière messe à Bouleuse, adieux à l’aumônier, à mes infirmiers, aux malades, ensuite aux patrons et aux amis. Nous avons tout un cortège qui nous conduit à notre voiture ; cela nous rappelle nos départs de Belfort, Gérardmer, Prouilly, toujours un mélange de joie et de regret.

Fournier me dit ses regrets d’avoir été si insociable au début du service et me remercie de ma bienveillance ; il est ému et moi aussi un peu ; c’est un bien charmant garçon et je garderai un bon souvenir de lui ; Vignes, Audibert, tous sont un peu tristes et nous sommes touchées de cette amitié bien superficielle sûrement, mais quand même sincère aujourd’hui.

Quant à Liaison, Mary, un peu aussi Fouilhoux, c’est un vrai