Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°9.pdf/11

Cette page a été validée par deux contributeurs.

s’est déclaré au groupe 15. En un quart d’heure, tout flambait et deux baraques voisines prenaient feu : on a pu sauver les blessés. J’ai déménagé les miens et tout le matériel, car la 23 fumait et on ne pouvait savoir où cela s’arrêterait. Il n’y a eu heureusement aucun accident grave, et tout se borne à des dégâts matériels, 6 baraques détruites et toute l’installation chirurgicale, on compte 4 à 50 000 frcs. Cela s’est propagé avec une rapidité telle qu’on se rend compte qu’une baraque flambe entièrement en 10 minutes ; la nuit, on n’aurait pu sauver tous les blessés, et nous-mêmes aurions à peine le temps de nous sauver si cela prenait dans notre logis de bois et de carton.

Tout le monde a travaillé, le médecin-chef et R. B. ont été très chics ainsi que les petits étudiants.

Lundi 15 octobre

Lemaître s’installe au groupe 10 pour ses opérations jusqu’à temps que tout soit reconstruit. C’est vraiment criminel de dépenser tant d’argent alors que les installations actuelles suffiraient parfaitement.

Lettre d’H. ; il lui faut absolument des infirmières, et comme nous ne sommes pas libres, il va en prendre