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le mieux des H. O. E. de la région.

Peu de temps après notre retour, un avion jette cinq bombes sur l’hôpital ; par une ironie singulière, l’une blesse un ouvrier qui peignait une croix rouge sur un toit. Il y a plusieurs blessés et beaucoup de dégâts matériels. C’est bien la mort de l’hôpital cette fois. Adieux de Bourrée qui part demain.

Mercredi 13 juin

Les ambulances partent aujourd’hui pour la plupart, on évacue sur Bouleuse les derniers blessés, Béchard vient nous voir et nous met carrément à la porte. Nous refusons de partir le lendemain d’un bombardement et arrivons à obtenir de rester jusqu’à vendredi. Nous y tenons d’autant plus que l’auto-chir nous a invitées à dîner pour demain.

Les infirmières destinées à Sapicourt arrivent.

Jeudi 14 juin

Julie déjeune en grande pompe chez Chaudoye ; on expédie ensuite les dames de Sapicourt ; toute la journée nous faisons des paquets et des photos dont une au magnésium dans la fameuse sape qui ne nous a jamais servi.