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et sauf les 5 semaines de Beaurivage nous n’y avons que de bons souvenirs.

Le colonel nous attend à Bruyères pour nous installer dans le train, lui aussi est bien triste.

Rencontre avec l’abbé Cabanel dont on avait faussement annoncé la mort ; le Colonel va me le chercher, je me fais reconnaître et nous parlons de Paul, avec quelle émotion. C’est le 27e et Petitpas qui m’ont accueillie à mon arrivée à Gérardmer, c’est l’abbé Cabanel, rencontré le jour de mon départ qui me donne un nouveau gage de cette protection étendue sur ma vie d’infirmière. Cela me redonne du courage et plus de confiance pour l’avenir.

À Nancy, nous arrivons en retard et l’express est parti ; correspondance et dîner à l’hôtel d’Angleterre ; embarquement de nos 12 colis dans le rapide du soir ; mon rhume devient exagéré. Arrivée à Paris avec plus de deux heures de retard. Repos et soins toute la journée.

Louis a été opéré ce matin à l’annexe du Val de Grâce, il va bien.

Lundi 4 décembre

Julie a reçu deux lettres de Miribel lui disant que les Anglais allaient s’installer à Bray et qu’il vaudrait mieux attendre avant de quitter Gérardmer. Elle est allée