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sérieuse. Quant à Metzeral[1], il y a eu 1 400 chasseurs hors de combat, sans résultat appréciable. Le 27e doit reprendre contact aujourd’hui ; Petitpas en sortira-t-il vivant.

Mardi 27 juillet

Attente toute la journée pour savoir si cette auto sera enfin trouvée. J’ai prévenu Lelong pour qu’il se débrouille ; il m’a dit que je pouvais user et abuser ; je crois que j’en profite ; il est vrai qu’en ce moment, ce n’est pas pour moi.

La pauvre Renée est de plus en plus triste ; depuis qu’elle est ici,

  1. La prise de Metzeral est dirigée conjointement côté français, par le général de Pouydraguin, commandant la 47e division d’infanterie, et le général Serret, commandant la 66e division d’infanterie, à laquelle était rattaché le 27e B. C. A. auquel appartient Paul Morel Deville. La 47e D. I. attaque au nord de la Fecht (rive gauche), la 66e au sud (rive droite), partie très boisée rendant la préparation d’artillerie très difficile. La brigade Boussat (comprenant 4 bataillons dont le 27e) ne peut déboucher de la clairière d’Anlass-Wasen. On trouve dans les mémoires du général Dubail, cité par Pouydraguin : « Dans le cas actuel le haut commandement espérait que les progrès sur la coupe boisée d’Anlass-Wasen faciliteraient la descente du Nord sur Metzeral, et c’est au contraire le succès de la 47e division sur la rive gauche de la Fecht qui va contribuer à faire lâcher prise aux Allemands dans la forêt d’Anlass. ». Voir magazine 14-18, et pour plus de détails La bataille des Hautes-Vosges du général de Pouydraguin ; NdÉ.