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Jeudi 29 avril

À 5 heures Mlle Roch me réveille, un avion boche ; on pourrait dire des, car il y en a cinq ; je n’en vois réellement bien que trois qui passent et repassent juste au-dessus de nous. Bombes, obus, mitrailleuses, tapage etc. ; les shrapnells de nos obus tombent dans le jardin et écornent nos tuiles. Il fait un temps merveilleux et l’on peut bien suivre l’éclatement de nos projectiles ; ils sont d’ailleurs bien plus dangereux pour nous que les bombes allemandes. Comme résultat, dix-huit bombes lancées par les avions et six petits blessés. Quelques unes sont tombées sur l’arsenal où un peu de poudre a brûlé, quelques autres à l’aviation, d’autres