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abrégerait la guerre ; mais le bruit court ici dans les milieux militaires qu’ils ont reçu une pile.

Vendredi 20 novembre

Soins. Froid, neige.

Après déjeuner, visite à l’hop. mil., conversation avec Mlle Préault très aimable ; visite aux Anges sans agrément, visite à M. de Vergès pour lui dire de ne pas nous oublier ; achat de tricots ; thé chez Julie.

L’abbé Mossler vient une minute en courant ; il repart pour l’Alsace. Il nous dit confidentiellement qu’il y aura une action assez sérieuse d’ici trois jours ; il arrive des troupes tous les jours. Quelque chose nous fait plaisir : les soldats qui regagnent l’Alsace après avoir été soignés chez nous, font un tel éloge de l’ambulance que tous leurs camarades désirent y venir et que nous sommes connues jusqu’à la ligne de front. Quelle joie de penser à la bonne influence que nous pouvons avoir ; c’est une vraie récompense pour le peu que l’on fait. Personne d’entre eux ne nous oublie et nous avons des lettres souvent bien touchantes.

Rien de nouveau dans le Nord.

Fried qui était en permission n’est pas rentré.