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possible pour qu’il n’y ait pas trop d’interruption entre mon départ et son retour. Je lui promets de rester jusqu’au 30 ; le stage commençant le 1er  avril, je ne puis tarder davantage.

Le voyage à Kruth est toujours fixé au 26. Mme Federlin à qui j’avais écrit, me répond qu’elle nous attend. Il ne manque plus que les dernières nouvelles de Renée.

Encore un entrant grave et une opération de nuit pour un blessé par grenade. Cela rappelle les nuits de guerre.

Dimanche 16 mars

En allant à la messe, je suis étonnée de retrouver notre blessé vivant ; il est encore bien mal et ne s’en tirera probablement pas.

Renée m’écrit qu’elle sera accompagnée de Mme Klein qui a aussi un fils à Kruth. J’aime autant qu’elle ne voyage pas seule.

Dufour et l’officier montent goûter avec nous et M. Govy ; nous mangeons tous les gâteaux de la cagnotte et c’est aussi le goûter d’adieux de Dufour qui est bien cette fois le dernier survivant de l’autochir.