Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°10.pdf/84

Cette page a été validée par deux contributeurs.

les Guillelmon et Alyette, puis H., Gouverneur, Meuger, Valery et Boehler. Comme je suis contente de les retrouver tous. Ils ont un vrai chagrin de la disparition de leur camarade si sympathique et si aimé.

Jeudi 20 février

Rendez-vous chez Mme G. avec Mme Bergson la femme du philosophe qui fait partie des infirmières visiteuses. Nous apprenons là que Clémenceau vient d’être victime d’un attentat, heureusement manqué en partie.[1] Quelle horrible chose s’il mourait en ce moment.

Vendredi 21 février

Julie vient me prendre et nous allons ensemble chez Mlle Miliard. Nous y retrouvons Mullon qui nous parle de ses 4 000 infirmières à placer.

Je vais me décider pour cette œuvre anti-tuberculeuse, puisqu’il faut que la vie de guerre prenne fin.

Samedi 22 février

Les nouvelles de Clémenceau sont mauvaises. Thé chez les Guillelmon.

  1. Le 19 février 1919, l’anarchiste Émile Cottin (voir sa page wikipedia) fait feu sur l’automobile de Georges Clémenceau et le blesse. Condamné à la peine de mort, il est gracié à la demande de Clémenceau et s’engagera dans une colonne anarchiste durant la guerre d’Espagne, où il se fera tué. NdÉ.