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Jeudi 13 février

Retour de Foucaut, cela nous fait plaisir de le revoir, il en reste si peu de la pauvre auto-chir.

Courses et préparatifs de départ.

C’est « Suzanne ma chérie », qu’épouse Gouverneur ; cela nous amuse bien.

Vendredi 14 février

Départ en permission ; adieux à M. Legrand que je ne reverrai pas sans doute, et qui me dit des choses très gentilles ; à Galliot aussi qui sera parti à mon retour.

Arrivée à Strasbourg, démarches pour retenir ma place et déjeuner.

Visite des vieux quartiers, du temple contenant le tombeau du Maréchal de Saxe et où un vieil Alsacien me dit sa haine des boches.

Visite de la cathédrale, le plus en détail que je peux. Puis, je tâche de voir le colonel Lauth, malheureusement absent, et je me risque, sans autorisation, jusqu’au pont de Kehl. Grâce à un officier colonial, je puis arriver jusqu’au Rhin, que je trouve moins beau qu’à Brisach.

Longue attente dans la gare et