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tranquilles.

Ma première sortie dans Colmar par un temps superbe.

Lettre d’H., bien triste de la mort de Monsieur Dubourdieu.

Mercredi 12 février

Les nouvelles politiques s’aggravent depuis quelques jours. On a l’air de penser à une reprise possible des hostilités. Maintenant que l’élan est arrêté, ce serait épouvantable, malgré que nous soyons de l’autre côté du Rhin.

On demande des médecins auxres pour les bataillons et pour la Pologne ; Algarron est tout démonté.

Renée et moi allons au cimetière sur la tombe de M. Dubourdieu, c’est triste, mal tenu, en désordre, et donne une impression de lamentable abandon. Quelle différence avec nos cimetières militaires, si jolis et si touchants. Quand je pense à sa personne si gaie et que je vois maintenant où il est, cela fait un contraste qui nous glace.

Le médecin-chef m’accorde ma permission, avec un flot de paroles inutiles.

Lettre charmante de Laroyenne.