rien que des uniformes. Un beau programme mais rien de l’émotion de Mulhouse.
Enfin quelques lettres de Paris, les premières depuis mon entrée en Alsace.
Lundi 9 décembre
Personne ne se décidant à y aller, je pars seule pour Strasbourg avec Mlles Roch et Carrémentrant. La ville est en fête avec une foule considérable qui empêche à peu près de circuler. Poincaré est déjà là, mais ce qui nous importe le plus, c’est le défilé qui doit avoir lieu à 1 heure. Aussi nous nous débrouillons pour être bien placées, le système D nous case au premier étage d’un ministère, à un superbe balcon dominant la tribune ministérielle. Le hasard nous y fait retrouver le lieutenant Glaser, que nous avons soigné à Héricourt ; nous apercevons un tas d’infirmières connues et inconnues, toute la famille de Fontaine et Chaudoye… ! Malheureusement je le perds dans la foule sans pouvoir lui parler ; j’aurais tant aimé reparler de Prouilly.
Le défilé est superbe, avec des fusiliers marins et des tanks, très acclamés, on fait une ovation à l’officier qui les commande. Après,