Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°10.pdf/44

Cette page a été validée par deux contributeurs.

précédés d’un drapeau tricolore, encadrés de soldats français, ils forment un tableau saisissant.

Nous retournons au Lazaret pour la permission de Mlle Germain, recherches d’une auto ; enfin, nous l’emballons, cela en fait une de moins ; elle est malheureusement remplacée par Mlle Carrémentrant, dont nous héritons ;

H vient nous voir à l’hôtel, avec cette vie décousue, on ne se voit plus. Nos affaires vont mal en ce moment, Rouvilloy dévoré de jalousie, nous joue tous les tours possibles, tout en étant très aimable en apparence. Il voudrait nous voir partis, nous aussi, mais Jacob veut avoir une A C A sous la main et tant que la 2 n’est pas arrivée, il faut que nous restions.

Et on ne nous fait pas fonctionner alors qu’il y a du travail et qu’on est forcé d’envoyer tous les cas chirurgicaux à Héricourt où Ferrier est débordé. C’est vraiment le comble. Quant à l’équipe Gouverneur, elle est versée à la D E, et le chateau fermé. H en a par-dessus la tête de toutes ces persécutions et songe très sérieusement à se faire démobiliser. Comme nous aimerions mieux qu’il reste jusqu’à la dissolution des auto-chirs.