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On discute pour savoir l’équipe qui restera ici ; Meugé et Dubourdieu sont tellement navrés que l’on désigne Ferrier qui ne demande pas mieux, avec Houel et Aumont.

Nous travaillons toute la journée et nos préparatifs sont terminés.

Samedi 23 novembre

L’ambulance est arrivée cette nuit ; on demande les T. M. pour le transport et nous partirons demain. Enfin !!

Un ordre arrive de laisser ici une équipe, ce qui est déjà convenu ; mais de laisser Gouverneur au château. C’est un tour de M. Viellard furieux de voir terminer sa propagande électorale. On sera forcé d’obéir, mais H. interdit de soigner aucun civil, ce sera dramatique. Auvigne est désespéré et furieux.

Les T. M. ne seront là que demain de bonne heure, nous partirons à 11 h.

L’entrée en Alsace continue et l’enthousiasme est le même dans toutes les villes. Le roi des Belges est rentré à Bruxelles où les boches ont fait sauter les gares. Protestation de Foch ; réponse insolente des Allemands ; dans certains journaux, on dit qu’on sera peut-être forcé de recourir aux sanctions militaires. Quand nous aurons traversé le Rhin, nous aurons beau jeu ; qui sait si Foch ne les désire pas.