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Jeudi 21 novembre

Nous recevons l’ordre de ne partir qu’à l’arrivée de l’ambulance qui doit remplacer la 2/52 ; une équipe chirurgicale est aussi désignée pour venir ici. Nous avons aussi la joie de fâcher cet imbécile de Parlange remplacé par Dallier.

Surprise de la visite de Beaudouin qui vient toujours au moment des départs. Elle nous dit que les deux autochirs de Leriche et de R. B. ne sortent pas à cause de l’Armistice ; tout le monde est dans le marasme.

Vendredi 22 novembre

Mlles  Rott et Guillelmon partent pour aller à Strasbourg, si elles peuvent arriver ; elles tâcheront de se débrouiller à Mulhouse pour prendre le train qui ne va encore que jusqu’à Schlestadt. Y arriverons-nous les unes et les autres. Cela paraît devenir difficile avec le contre ordre qui nous arrive, toutes les formations situées en deçà de l’ancienne frontière passent à la D. A. ce qui complique notre situation. Heureusement que le soir tout se rétablit et que notre départ est fixé dès l’arrivée de la nouvelle ambulance.

L’entrée des troupes à Strasbourg n’aura peut-être lieu que lundi ; pourrons-nous y être à temps.