Il en arrive des quantités et l’on estime que pour un Français, il faut compter trois Allemands. Quelle boucherie !
Reçu lettre de Cécile, qui m’écrit de Buglain, et une dépêche de Louis arrivé à Reims ; la lettre que j’ai écrite à St Cyr ne lui est pas parvenue. Toujours rien de Paul.
Journée de bousculade ; sauf le temps des repas, je ne me suis pas assise jusqu’à 10 heures du soir.
Mme Ihler m’apporte encore des roses ; j’ai rarement vu des espèces aussi belles.
J’ai vu arriver un train de blessés parmi lesquels un officier allemand qui se voyant sur le point d’être pris a tué une femme et un enfant pour être vengé d’avance ! Les soldats demandaient qu’on le leur livre ! Quelle haine s’amasse contre cette race. Nos soldats blessés nous disent l’ardeur et l’élan avec lesquels ils ont combattu. Que de beaux et bons mots nous entendons ; tout serait à retenir, dans des genres bien différents.
Aucune nouvelle militaire autre que l’occupation de Colmar.