Page:Adresse à tous les électeurs du Bas-Canada par un loyal canadien, 1827.djvu/24

Cette page a été validée par deux contributeurs.
25

de toutes parts une résistance indomptable qui l’enchaîne et le confine dans le cercle tracé par la Constitution. Au delà de ce cercle, son action est un crime, la désobéissance un devoir.

Électeurs de tout le pays, courrez aux hustings, entendez y vos Représentans ; jugez des hommes publics d’après les mesures publiques qu’ils ont appuyées, surtout, jugez les d’après l’appel qui vous est fait contre les décisions uniformes que l’Assemblée, depuis 1818 à 1827, a rendues au sujet des finances ; appel tardif, il est vrai, qu’interjette de nouveau le Gouverneur, et que l’on pourrait peut-être appeler vexatoire, puisqu’il savait, à n’en pouvoir douter, par le résultat des trois dernières élections générales, que le corps Représentatif que vous avez organisé, et qui a été le gardien fidèle de vos droits, a été l’interprète véritable de vos vœux, en décidant uniformément par de grandes majorités qu’il ne devait pas laisser à l’Exécutif la disposition discrétionnaire d’aucune partie du revenu public ; qu’il devait exercer et transmettre intact, aux Assemblées futures, un droit de contrôle efficace sur toutes les dépenses du gouvernement civil ; qu’il tenait le Gouverneur personnellement responsable de grandes et fortes sommes qu’il a dépensées en contravention à la loi, et que de telles prétentions, et une telle pratique, tendaient au renversement du gouvernement tel qu’établit par la loi.

Nestor, Veritas, Nerva, Vindex, Senex, Delta, Vieux Anglo-Canadien, vipère, qui après avoir changé cent fois de peau, avez toujours conservé le même venin contre le pays et ses habitans ; pantalon qui, après avoir changé cent fois de masques, vous êtes sous toutes vos métamorphoses constamment montré le hideux ennemi de toutes les libertés, de toutes les lois, de tous les établissemens, de tous les défenseurs du pays, de tous les hommes, de toutes les choses qui lui sont chers ; votre règne est passé. Comme l’on dit en Français, vous êtes perdu,